Module 4 Libre : Dépistage et prévention

Module 4:

Outils de prévention
(FORMATION MODULABLE)
 

Contenu

Le test de dépistage
TASP = Treatment as Prevention
PEP = Post exposure Prophilaxy
PREP = Pre-Exposure Prophylaxis
Les préservatifs - carré de latex
RDR = réduction des risques
Evaluation du Module par QCM
(Questionnaireaire à choix multiples)

Objectifs d’apprentissage

A la fin du Module 4, le participant sera capable de:
Définir les délais à respecter pour un dépistage
Comparer les différentes méthodes de dépistage
Nommer les lieux de dépistage
Expliquer le concept TASP
Expliquer la PEP
Expliquer la PREP
Décrire la RDR
Citer les outils de prévention

Les outils de prévention

Se protéger soi-même et protéger autrui d'une infection au VIH n'a jamais été aussi simple.

LE PRÉSERVATIF INTERNE ET EXTERNE

Seul outil qui protège à la fois du VIH, d'autres IST et d'une grossesse non désirée.

TEST DE DÉPISTAGE

Seul moyen de connaître son statut sérologique, afin de pouvoir accéder à une prise en charge précoce et protéger les autres.

TAsP

TREATMENT AS PREVENTION - Une personne vivant avec le VIH, qui prend correctement son traitement et qui a une charge virale indétectable ne peut plus transmettre le VIH lors de relations sexuelles non protégées.

PEP

TRAITEMENT D'URGENCE POST-EXPOSITION pris le plus rapidement possible (max. 72h) suivant une situation à risque, il permet d'empêcher la contamination.

PrEP

PROPHYLAXIE PRÉ-EXPOSITION - Un médicament pour les personnes qui n'ont pas le VIH et qui ont des pratiques sexuelles à risque fréquentes.

RDR

RÉDUCTION DES RISQUES - se protéger de la gestion de matériel piquant ou coupant et utiliser du matériel d'injection et de sniff à usage unique permet d'éviter la transmission du VIH et de l'hépatite C.
Il existe une panoplie d'outils de prévention qui peuvent être plus adaptés ou préférés selon le moment, ou selon les pratiques sexuelles et leur fréquence.

Le TEST DE DEPISTAGE

Le test de dépistage du VIH est le seul moyen de connaître son statut sérologique, donc de détecter une infection au VIH.

Au cours de la vie, de multiples situations peuvent motiver une personne à vouloir faire un test de dépistage du VIH :

  • Suite à une situation à risque (rapport sexuel non protégé avec un.e nouve.au.lle partenaire ou partenaire inconnu.e ; déchirement, glissement de préservatif durant le rapport sexuel ; utilisation de/ou piqûre avec une seringue déjà utilisée par une autre personne)
  • Avant d’arrêter l’usage du préservatif
  • Lorsqu'on planifie une grossesse
  • Après un diagnostic d'une infection sexuellement transmissible (IST), d'une hépatite (B ou C) ou d'une tuberculose
  • Après une agression sexuelle ou un viol
  • Ou tout simplement lorsque l’on a un doute et que l'on veut se rassurer

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La raison primordiale de faire un test de dépistage ou d'en faire régulièrement lorsqu'on est exposé à un risque de transmission du VIH est que:

Faire un test de dépistage = connaître son statut = avoir accès au traitement = charge virale indétectable = préserver sa santé et ne pas transmettre le VIH!

  • Les tests classiques réalisés par analyse sanguine: une prise de sang est réalisée à l'hôpital ou en laboratoire par un professionnel de santé, suivi d'un examen sérologique en laboratoire (ex. Test Elisa). Les résultats sont disponibles après quelques jours.
  • Les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD): une goutte de sang est prise au bout d'un doigt par un professionnel de la santé (association ou service médical) et mélangée avec un réactif. Le résultat est disponible entre 1 et 15 minutes. 
  • Les autotests: le prélèvement, la manipulation et la lecture du résultat sont réalisés par la personne elle-même, de manière autonome, par exemple à domicile. Au Luxembourg, ces tests s'achètent en pharmacie ou au supermarché (pour des achats par internet, attention au marquage CE). Un résultat est visible au bout de15 à 20 minutes.

Ces tests recherchent tous la présence d’anticorps anti-VIH dans le sang ou encore de l'antigène P24 du virus.

Il existe aussi des tests qui détectent directement le virus (test PCR) ou qui peuvent déterminer la charge virale (quantité de virus dans le sang), mais qui sont uniquement utilisés dans des cas très spécifiques ou une détection très pécoce est nécessaire (ex. chez le nouveau-né d'une mère séropositive ou avant d'utiliser du sang pour transfusion sanguine).

  • Directement après l'infection, le VIH se multiplie sans obstacle et silencieusement dans le corps. Il ne peut alors être détecté par aucun test - fenêtre sérologique.
  • Après une dizaine de jours, des tests PCR peuvent détecter le virus dans le sang.
  • Après environ 2 semaines, l'antigène p24, une protéine du VIH, devient détectable dans le sang par un test combiné de 4ème génération.
  • Après 2 à 5 semaines, les anticorps anti-VIH, produits grâce à une réaction immunitaire du corps, deviennent détectables dans le sang. C'est la méthode la plus couramment utilisée.

La fenêtre sérologique est la période entre le moment où une personne est exposée au VIH et le moment où la présence du virus peut être détectée dans le sang - séroconversion. La séroconversion peut varier d'une personne à l'autre et la détectabilité du VIH dépend aussi du test réalisé (de ce que le test détecte). Pour obtenir un résultat fiable et sûr, il faut respecter un certain laps de temps après la dernière situation à risque. 

Pour confirmer une absence d’infection, il faut attendre:

  • 6 semaines après la situation à risque pour le test par analyse sanguine – recherche d'antigènes et d'anticorps
  • 12 semaines (3 mois) pour le test rapide (TROD) ou autotest – recherche d'anticorps

En attendant de faire le test et de pouvoir exclure une infection, il faut toujours utiliser un outil de prévention (préservatif) et protéger son/sa/ses partenaire/s !

Si les délais de la période fenêtre sont bien respectés, un test négatif signifie que la personne est séronégative et qu’elle n’a pas contracté le VIH. Par contre, elle n’est pas à l’abri d’une infection future si elle ne se protège pas.

Si le test est positif, cela signifie que la personne est séropositive et donc porteuse du VIH. Elle peut donc aussi le transmettre. Un test positif sera toujours suivi d’un test de confirmation et d'une prise de sang ! En cas de résultat positif, un suivi médical et une prise de traitement peuvent être entamés. Au Luxembourg le service spécialisé est le Service National des Maladies Infectieuses du CHL.

!! IMPORTANT: Les tests de dépistage VIH ne dépistent pas les autres infections sexuellement transmissibles telles que l’herpès, la syphilis, les infections à chlamydia, les gonocoques, ni les hépatites virales.!!

  • Le test est obligatoire uniquement en cas de don de sang, de sperme ou d’organes.  
  • Il est proposé systématiquement aux femmes enceintes.  
  • Les analyses de sang classiques (bilans sanguins) proposées par un médecin ne comprennent pas le test du dépistage du VIH. Contrairement aux idées reçues, c'est seulement à la demande explicite ou avec l'accord du patient qu'un test VIH sera préscrit.

Le test classique par prise de sang se fait dans les hôpitaux ou dans les laboratoires. Au CHL, à l'Hôpital Emile Mayrisch et au Laboratoire National de Santé, ils sont gratuits, anonymes et ne nécessitent pas d'ordonnance

Les tests rapides TROD se font au service HIV Berodung de la Croix-Rouge luxembourgeoise, dans le Dimps – l'unité mobile de dépistage, et au Centre LGBTIQ+ Cigale. Ils sont gratuits, anonymes et ne nécessitent pas d'ordonnance.

Les autotest peuvent être achetés en pharmacie et au supermarché. Il existe également une offre gratuite au service HIV berodung de la Croix-Rouge luxembourgeoise.

Plus d’info sur www.aids.lu et www.dimps.lu ou appeler le 2755 4500

TASP = Treatment as Prevention

Le TasP (Treatment as Prevention) ou traitement comme prévention, signifie que le traitement d'une personne séropositive devient un moyen de prévention.

Le traitement a pour but de diminuer la charge virale dans le corps afin que celle-ci devienne indétectable et une personne séropositive qui a une charge virale indétectable depuis 6 mois sous traitement efficace et qui respecte son traitement et un suivi médical ne transmet plus le virus.

 Ainsi les traitements ARV qui avaient comme objectif initial de traiter et d'améliorer l’espérance et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH deviennent également un moyen de prévention très efficace.

À SAVOIR :

Une personne séropositive qui prend son traitement tel que prescrit et qui a une charge virale indétectable (> 6 mois) ne transmet plus le VIH lors de relations sexuelles.

VIH + Traitement efficace = 0 transmission

Indétectable = Intransmissible

PEP = Post exposure Prophylaxis

Il existe un traitement d'urgence, à prendre après une situation à risque d'infection au VIH.

Ce traitement est appelé PEP – Post-Exposure Prophylaxis ou TPE – Traitement Post-Exposition

Le traitement se compose généralement de plusieurs médicaments, la trithérapie, et a dans ce cas pour but de réduire considérablement le risque d'infection au VIH en empêchant le virus d'entrer dans la cellule, de s'y répliquer et de se répandre dans le corps.

Le traitement Post-Exposition doit impérativement être commencé le plus tôt possible, de préférence dans les 4 heures et idéalement dans les 48 heures après un risque de transmission du VIH. 

Au-delà de 48 heures il perd de son efficacité et à partir de 72h il ne sera plus efficace et ne sera plus prescrit. 

Plus le traitement est commencé tôt, plus grande est son efficacité! 

  • Dans les heures suivant l'exposition au VIH: se rendre le plus rapidement possible au service  des maladies infectieuses du Centre Hospitalier du Luxembourg (CHL) ou dans un autre service d'urgences 
  • Idéalement dans <48h
  • Impérativement dans <72h

Le personnel médical sur place évaluera les risques d'exposition et un traitement préventif  pourra être prescrit, afin d'éviter une éventuelle contamination par le VIH.

La PEP est un traitement d’urgence qui a pour but de réduire le risque de transmission du virus après une situation à risque telle que:

  • Un rapport sexuel vaginal ou anal non protégé (rupture, glissement, mauvaise utilisation du préservatif)
  • Un viol ou un abus sexuel
  • Une fellation avec une éjaculation dans la bouche 
  • Un contact yeux/bouche avec du sperme ou du sang contaminé
  • Une piqure accidentelle avec une seringue usagée
  • Un accident d'exposition sanguine dans un contexte de soins médicaux (blessure avec une seringue)
  • Un partage de seringues usagées 
  • Un contact de sang prolongé avec une muqueuse ou une peau lésée
  • Rapport sexuel vaginal ou anal non protégé avec une personne ayant un statut sérologique positif ou appartenant à un groupe à risque*
  • Un partage de sextoys

*avec une population plus à risque:
migrants, usagers de drogue, hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, travailleurs/
euses du sexe.

Pour cela, il faut se rendre directement à l’unité U20 des maladies infectieuses, située au 2ième étage afin d’éviter de perdre du temps dans les urgences.

Un médecin évaluera la situation à risque vécue avec le patient et si décidera si une PEP s'avère nécessaire.

Si oui, le traitement sera tout de suite administré pour 3 jours.

Au bout de ces 3 jours, lors d’une nouvelle visite médicale, un médecin référent du VIH refera le point avec le patient : il pourra alors décider d’arrêter le traitement, de le modifier ou de le poursuivre durant 28 jours en fonction de plusieurs facteurs (tolérance, réévaluation du risque, etc.).

Pour que le traitement soit efficace, il convient de respecter impérativement la durée, les doses prescrites et les horaires de prise ! 

Un test sanguin réalisé après 1 mois déterminera si une infection au VIH a pu être évitée.

Un deuxième test sanguin, réalisé au bout de 3 mois ciblera le dépistage d’autres infections comme la syphilis et l’hépatite C.

La PEP est disponible 24h/24 et 7j/7 au Service National des Maladies Infectieuses du CHL (Centre Hospitalier Luxembourg)

La PEP est également disponible dans les services d'urgences:

En savoir plus sur la PEP

PrEP = Pre-Exposure Prophylaxis

La PREP signifie PRE-EXPOSURE PROHYLAXIS ou « PROPHYLAXIE PRÉ-EXPOSITION » en français.

C’est une stratégie préventive de réduction du risque de contracter le VIH qui consiste en la prise d'un traitement composé de 2 antirétroviraux avant la situation à risque. 

Cet outil de prévention est recommandé aux personnes séronégatives vivant des risques élevés et répétés d’infection au VIH.

!! Attention car la PREP réduit uniquement le risque de contracter le VIH mais ne protège pas des autres Infections sexuellement transmissible

La PREP est disponible uniquement sur prescription médicale au Service National des Maladies Infectieuses du CHL

Elle nécessite un suivi médical régulier et un accompagnement individualisé en santé sexuelle, avec entre autre des dépistages pour les autres IST.

  • la prise en continu ce qui veut dire un comprimé antirétroviral (Truvada®) à prendre par jour 
  • la prise ponctuelle, c’est à dire 2 comprimés à prendre 2 heures avant la prise de risque  et 1 comprimé à prendre 24h et 48h après la prise de risque.
Afin que la PrEP garantisse une prévention efficace, il est nécessaire que la prescription du médecin soit respectée scrupuleusement.
La PrEP est disponible : au Luxembourg, au Service National des Maladies Infectieuses du CHL et prise en charge par la CNS. Pour une consultation médicale en vue d’obtenir la PrEP, il est nécessaire de contacter le Service National des Maladies Infectieuses du CHL au +352 4411 3091.

En savoir plus sur la PREP

Les préservatifs - carré de latex

Le préservatif interne et externe

Le préservatif est le seul outil qui protège à la fois du VIH, d’autres IST et d’une grossesse non désirée.

Comment mettre un préservatif interne (féminin) ?

Tout d’abord vérifiez la date de péremption, le symbole CE et s’il y a de l’air dans l’emballage. 

Comme pour le préservatif masculin, évitez de conserver les préservatifs féminins dans votre portemonnaie ou portefeuille (le frottement abîme le préservatif) ainsi que dans la voiture ou près d’une source de chaleur (la chaleur dessèche le préservatif et le rend plus fragile).

Lavez-vous les mains de préférence avant d’ouvrir l’emballage et mettez-vous dans une position confortable: couchée, assise ou accroupie comme pour mettre un tampon.

Comment ouvrir un emballage correctement ?

Au niveau de la flèche, déchirez l’emballage vers le bas et retirez le préservatif féminin du paquet avec précaution, surtout si vous portez des bagues et bijoux. N’utilisez pas de couteau ou ciseaux qui pourraient endommager le préservatif.

Comment mettre le préservatif ?

Prendre l’anneau interne au fond du préservatif et le pincer entre 2 doigts (pouce et index).

Comment mettre le préservatif ? (suite)

Vous pouvez insérer l’index ou le majeur à l’intérieur du préservatif féminin pour le pousser plus loin. Vérifiez que l’anneau externe recouvre les organes génitaux externes. Pendant le rapport, assurez-vous que le pénis de votre partenaire pénètre correctement à l’intérieur du préservatif. Il est normal que le préservatif féminin bouge légèrement pendant le rapport. Pas de panique, vous êtes toujours aussi protégée.

Comment le retirer ?

Pour retirer le préservatif, tournez l’anneau externe de manière à empêcher le fluide de s’écouler et tirer doucement le préservatif en dehors du vagin. Ne jetez pas le préservatif dans les toilettes mais remettez-le dans sa pochette ou dans un mouchoir pour le jeter dans la poubelle.

Comment mettre un préservatif masculin

Tout d’abord vérifiez la date de péremption, le symbole CE et s’il y a de l’air dans l’emballage. 
Évitez de conserver les préservatifs dans votre portemonnaie ou portefeuille (le frottement abîme le préservatif) ainsi que dans la voiture ou près d’une source de chaleur (la chaleur dessèche le préservatif et le rend plus fragile).

Comment ouvrir un emballage correctement ?

Mettez les côtés en zigzag en haut et en bas, faites glisser le préservatif vers le côté, ouvrez ensuite délicatement l’emballage au bout avec les doigts. !! Attention aux ongles, dents ou objets coupants qui pourraient déchirer le préservatif !!

Sens du préservatif

Enlevez le préservatif de l'emballage en faisant glisser le préservatif vers le haut ! Vérifiez s’il est dans le bon sens (bord du préservatif vers l’extérieur, genre sombrero) sinon remettez le dans le bon sens avant de le poser sur le pénis en érection.

Comment mettre le préservatif ?

D’une main, pincez le petit réservoir au sommet du préservatif pour chasser l'air et éviter la formation d’une bulle d’air. De l’autre main, déroulez bien le préservatif jusqu’à la base du pénis. Si vous appliquez un lubrifiant sur le préservatif, utilisez uniquement un gel à base d’eau, jamais de produit gras (vaseline, huile...), car le préservatif devient poreux et risque de se déchirer.

Comment le retirer ?

Après l’éjaculation et avant la fin de l’érection, retenez le préservatif à la base du pénis pendant le retrait pour éviter toute fuite de sperme. Faites-le ensuite glisser jusqu’au bout du pénis, retirez-le.

Où le mettre lorsqu'on l'a retiré ?

Jetez le préservatif à la poubelle après l’avoir noué ou mis dans un mouchoir.

Le carré de latex /digue dentaire :

Un carré de latex ou encore nommé digue dentaire, est un carré de latex ou de polyuréthane mince et souple, totalement imperméable. Il s'utilise comme un préservatif pour se protéger du VIH et des infections sexuellement transmissibles lors d'un rapport bouche-sexe (cunnilingus) ou bouche-anus.

Comment le placer :

Dépliez le carré, placez-le entre la bouche et l'organe visé, lubrifiez (à base d’eau, pas de corps gras !) le côté appliqué côté sexe ou anus. Maintenez la digue avec les doigts sur les bords sans tirer trop fort. Jetez-le après utilisation car le carré de latex est à usage unique. Il faut toujours changer de carré de latex si l'on passe d'un cunnilingus à un anulingus, et d'une partenaire à une autre!

Où en acheter ?

Vous en trouverez dans certaines pharmacies ou sex-shops et parfois dans les structures de prévention. Pour être honnête, elles restent difficiles à trouver mais il est facile de s’en fabriquer !

Comment fabriquer un carré de latex :

Après avoir vérifié l'état de l'emballage, la date de péremption et l'homologation CE du préservatif, (1) il suffit de dérouler un préservatif masculin, (2) de le découper à ses deux extrémités puis dans le sens de la longueur (3) pour créer un carré de latex (ou d’une autre matière comme le polyuréthane).

RDR = réduction des risques

La consommation de drogues peut avoir un effet sur la santé physique (ex: lésions, thromboses, infections dont le VIH et le VHC, dépression respiratoire, perte de conscience), psychologique (ex: angoisses, dépression) et/ou sociale (ex: exclusion), et ceci qu'elle soit expérimentale, récréative, occasionnelle, abusive ou partie intégrante d'une dépendance.

La réduction des risques est une stratégie de santé publique, qui vise à prévenir les dommages liés à la consommation de drogues, sans jugement et dans le respect de la personne qui consomme. La RdR est donc complémentaire à la prévention, qui vise à diminuer le nombre de personnes qui commencent une consommation, et aux traitements, qui ont pour objectif la diminution ou l'arrêt de la consommation.

La RDR se base sur certains principes:

  • Donner aux usagers de drogues les moyens de réduire les risques auxquels ils sont exposés
  • Aller à la rencontre des usagers de drogues dans leur milieu de vie
  • Faire participer les usagers de drogues à leur prévention et favoriser leur prise de responsabilité
  • Faire évoluer les représentations sociales sur les usagers de drogues
  • Sensibiliser les professionnels et améliorer les lois et dispositifs en place

Concrètement la RDR implique différentes mesures :

FESTIF

informations et conseils, formation de pairs et équipes mobiles, espaces de repos, testing des substances, premiers secours

RUE

programmes de mise à disposition et d'échange de seringues et matériel de consommation, salles de consommation à moindre risque, éducation au safer use, programmes outreach (aller vers les personnes), traitements de substitution aux opiacés (méthadone), accès à la Naloxone (en cas d'overdose aux opiacés), accès au suivi et au logement

CARCÉRAL

information et conseil, traitements de substitution et programmes d'échange de seringues

CHEMSEX

(usage de drogues dans un contexte sexuel): information et outreach, matériel de consommation propre (sniff et injection), mise à disposition de préservatifs et de gants.
Dans tous les cas, l'accès aux test de dépistage du VIH et de l’hépatite C (VHC plus de détail au module 6) VHC sont essentiels, ainsi que l'accès aux traitements en cas de résultat positif.

Afin de diminuer les risques d'infection par VIH ou l’hépatite C (VHC plus de détail au module 6) parmi les usagers de drogue, la RDR fait la promotion du safer use qui implique l’utilisation de matériel de consommation de drogues à usage unique ou individuel , que ce soit par injection ou par sniff.

Pour la consommation il s'agit d'utiliser du:

  • Matériel à usage unique
  • Matériel personnel
  • Matériel neuf

Les structures luxembourgeoises suivantes mettent à disposition du matériel de consommation gratuit

ABRIGADO - Salle de consommation du CNDSDropIn et PASS-By - de la Croix- Rouge luxembourgeoiseCentres de contact et de consultation – Fondation Jugend- an DrogeNhëllef
X-Change – projet mobile des 3 organisations
Modifié le: vendredi 11 février 2022, 10:24